Agathe Lippa

Son parcours

Née en 1983 à Bordeaux, Agathe Lippa se découvre un intérêt pour la photographie après des études de lettres et d'ingénierie culturelle. En 2008, suite à une participation à un concours en ligne, une agence la contacte pour utiliser l'un de ses clichés : c'est l'élément déclencheur qui va lui donner envie de se professionnaliser.

Elle s'installe à Londres pendant trois ans, travaillant notamment comme photographe de l'Institut Francais du Royaume-Uni, puis retourne en France en 2011 et vit depuis à Paris. Après avoir travaillé comme assistante dans quelques galeries et agences de photographes, elle décide fin 2013, comme pour célébrer son trentième anniversaire, de se lancer elle-même comme photographe artistique. Elle multiplie depuis un an les expositions dans les salons et les galeries.  

Son style

Dès ses premiers clichés, son style est imposé et très vite elle réussit à construire un univers identifiable. Il s'agit souvent de séries, généralement en couleurs et aux cadrages radicaux, dans lesquelles le figuratif flirte avec l'abstrait, le quotidien avec l'onirique. "De la poésie avant toute chose !",  pense-t-on en regardant son travail.

Ce qui intéresse Agathe dans la photographie, ce n'est pas de reproduire mais de créer, de transformer, de sublimer le réel. Et ce sans photomontage, avec pour seuls outils son regard, sa sensibilité, son inventivité... et son appareil photo, qu'elle considère comme une baguette magique. La beauté est omniprésente dans notre quotidien, il suffit de savoir la révéler !

Agathe Lippa aime particulièrement jouer avec le flou, les reflets, les ombres.... Tout ce que invite à rêver et incite à réfléchir. Car il y a en effet quelques questions qui affleurent dans son oeuvre et notamment celles de la création artistique, du regard et de l'identité. Spontané, sensible, lumineux, original et créatif, l'univers d'Agathe Lippa est à l'image de cette jeune artiste rêveuse... et, elle l'espère, prometteuse.

Ses inspirations

"Ce qui m'intéresse, c'est de puiser dans le réel, dans mon champ de vision, et de transformer cette matière pour en faire autre chose. Une façon pour moi à la fois de m'approprier ce qui m'entoure et de devenir créatrice d'un univers qui me ressemble", explique la photographe. "J'aime tout particulièrement décontextualiser, détourner, surprendre, perdre l'autre, pour l'inviter à la rêverie ou à la réflexion. Le flou ainsi que les jeux de reflets et de transparence ont dès lors un rôle privilegié dans mon travail. Tirer le figuratif vers l'abstrait. Déconstruire, pour reconstruire. Brouiller la vue pour offrir un autre regard", ajoute-t-elle.

Agathe Lippa ne retouche pratiquement jamais ses photos. Elle n'en voit pas l'utilité compte tenu de sa démarche : "Mes photos ressemblent parfois à des peintures, dans lesquelles la couleur occupe une place importante. Je ne fais jamais de photomontage ni de retouches, ou alors très peu. Et ce, car révéler la beauté et la poésie alentour est sans doute ma quête première. Sublimer le réel, à l'aide de cette baguette magique que représente pour moi mon appareil photo, et me sentir ainsi "magicienne de la vie" !"

"La plupart du temps, c'est le hasard qui m'inspire, des couleurs qui m'interpellent, des plans qui se superposent au travers d'une vitre... mais je suis aussi parfois dans une démarche davantage "conceptuelle" (comme ma série Je suis floue, née d'une idée pensée en amont). Je travaille souvent sur des séries. De longues séries, que je réalise en une fois, en plusieurs années, ou peut-être même en une vie, qui sait ?", conclut l'artiste.